Never Again... For Everyone
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Les petits-enfants à Nougaro (de Toulouse). Occitanie, Portugal, Brasil…

“Qu’est-ce que vous en pensez vous qu’on est au 21ème siècle, et qu’on entre au troisième millénaire, blah, blah, blah? On s’en fout…”

Toulousain – “Je ne brandis aucun drapeau, je ne veux suivre aucun drapeau”

Il nous ment (paroles ci-dessous)

Duel de Sans-Pareil

Lo Babau/Dins La Pamilha

High Tençon

Tôt ou Tard: Site du Distributeur de leur Musique.

Le Monde, Août 2003
Claude Sicre, Stimulant Occitan
En même temps que son premier groupe musical, ce Toulousain créait un comité de quartier. Une façon pour le cofondateur des Fabulous Trobadors de chercher à “faire le paradis” là où il se trouve.Ce troubadour est le paradoxe fait homme. Claude Sicre combat le régionalisme, mais chante en occitan. Il passe pour le précurseur du rap en France, alors qu’il s’inspire des joutes chantées du XIIIe siècle. Il bagarre pour instaurer de redoutables contre-pouvoirs citoyens, tout en rejetant toute idée de révolution. Il s’intéresse aux folklores, mais revendique son appartenance à l’universalité. Il provoque les autres et écoute tout le monde. Il ne jure que par les minorités – les langues, les cultures, les comportements -, en n’ayant de cesse de trouver le consensus. Il fait de la musique, mais voudrait écrire un roman définitif. Il rêve sans croire aux illusions. Claude Sicre donne le tournis. Au fil de ses diatribes lancées à la diable, il déroule la complexité chaotique d’un anxieux qui veut agir sur le réel.

Son modèle, c’est Socrate. Son objectif, l’agora. La pensée et le peuple. Comment concilier les deux ? C’est aussi simple et compliqué que cela. Toute la vie de ce troubadour sans frontières, agitateur hip-hop toulousain, est hantée par cette question. Il avoue : “J’ai toujours été à cheval entre deux mondes, celui de la culture et celui des gens modestes, et je me suis efforcé de réconcilier les deux.” Il résume : “Comment faire pour que les fils d’ouvriers apprennent le latin ?” Avec la musique, sa musique faite de tchatche effrénée, de rythmiques du Sud, de tambourin, d’accordéon, de tympanon pyrénéen et de flûtes béarnaises, et la joyeuse complicité de son partenaire des Fabulous Trobadors, Jean-Marc Enjalbert, Claude Sicre trouve un début de réponse. Il fait de la musique populaire, des petites notes qui collent aux mots justes, qui donnent envie de les reprendre en chœur ou de les garder près du cœur. Rien ne rend plus heureux ce grand garçon sec et anguleux de 56 ans que d’entendre une de ses chansons reprise dans une manifestation ouvrière pour les retraites – “Il nous ment, il nous ment, c’est du vent, il nous balade, il nous vend que des salades, y’en a marre des boniments” – ou par les supporteurs du Stade toulousain – “Toulousain, on n’est pas du tout chauvin”.

La musique devant embrasser l’existence, Claude Sicre construit en même temps le bonheur de vivre ensemble à Toulouse, la “concitoyenneté”, le “civique” qui doit devenir “un concept, un substantif et pas seulement un adjectif”. Dans son quartier d’Arnaud-Bernard, c’est lui qui invente, en 1994, les repas de quartier, “une initiative de base qui prend à revers la technocratie et dont vous serez tous les acteurs et les organisateurs”, explique la première invitation. Puis il lance les conversations socratiques dans la rue avant qu’elles ne se banalisent dans les cafés philosophiques. “Dans les cafés, les gens sont enfermés et triés. Nous, on fait ça dehors, à la vue de tous, avec la ménagère et son cabas, avec l’immigré et son vélo, avec le clodo et ses puces”, prévient-il.

Ses initiatives foisonnent. Il pérennise chaque année sur la place du Capitole un Forum des langues du monde, “la foire des métèques”, où il invite tous les parlers de la terre, même les plus improbables, à se faire connaître, à se rencontrer, à réfléchir ensemble. Il pousse au jaillissement des carnavals. Il lance des comités de quartier, il tisse les solidarités, il provoque le militantisme. Il parle, rend service, propose, s’oppose.

“RECONNAISSANCE DE CLASSE”

Têtu, l’homme va jusqu’au bout de ses idées. “Quand on le sort par la porte, il revient par la fenêtre”, dit de lui Claude Nougaro. Il n’a échoué qu’une fois, en 1989, pour l’anniversaire de la Révolution française. Précurseur de Paris Plage, Claude Sicre voulait faire venir les pauvres du Mirail en maillot de bain sur la place du Capitole.

Pour ce fils d’ouvrier typographe gaulliste et de sage-femme communiste, tout commence par l’enfance et tout y revient. “J’ai grandi dans les terrains vagues, j’ai eu une enfance très heureuse, j’étais un petit voyou comme les autres, on piquait des trucs et on jouait au rugby avec les copains”, explique- t-il. La nostalgie de ce monde de convivialité heureuse et de repères fraternels l’irrigue tout entier.

Au lycée, Claude Sicre se gave de romans noirs américains – “J’ai une reconnaissance de classe envers la société américaine, car sa littérature parle des gens, à la différence de la bourgeoisie parisianiste française” -, il s’essaye au blues, puis, Mai 68 oblige, il passe aux situationnistes, “mais pas au gauchisme et aux lendemains qui chantent”.

“C’était des années bizarres, je contestais radicalement tout et en même temps je refusais les idéologies. Je n’avais de sympathie que pour les ouvriers de base et je commençais à ne m’intéresser qu’au civique et à l’éthique avec les règles de conduite pratique qui vont avec.” Après une licence et une maîtrise de philo – “du bidon” -, il taille la route, traverse les Etats-Unis en stop, rencontre l’Afrique au Maroc et s’installe, en 1976, à Arnaud-Bernard où il apprend l’occitan. “Ce fut une révélation. Je découvrais des auteurs en patois aussi puissants que les grands Américains. Derrière cette culture occitane, je rencontrais le blues que j’avais toujours cherché.”

Le tournant est pris. Claude Sicre sait désormais où il va. Il reste donc à Arnaud-Bernard. “Je me suis dit : tu es là, tu fais le paradis là où tu es, avec tout le monde, les vieux, les commerçants, sans exclusive.” En 1977, il fonde le premier comité de quartier en même temps que son premier groupe musical. Avec “l’option démocratique” pour pierre d’angle, à l’opposé du “romantisme révolutionnaire”. Il cherche “la musique qui vient du peuple et qui y revient”,il travaille sur “l’exotisme intérieur”, “le rap patois”. Il trouve une forme appropriée dans les joutes chantées des troubadours du Moyen Age mélangées à celles des embalodares (“les embrouillés”) de Salvador de Bahia. Allitérations, jeux de mots, métissage des rythmes, des phrasés et des sens. Claude Sicre est parvenu à savoir comment dire les choses à tous. Les Fabulous Trobadors naissent en 1987, leur premier disque sort en 1991. Un quatrième album, Duels de tchatche et autres trucs du folklore toulousain, avec quelques morceaux vertigineux, vient de paraître. “Si Socrate avait fait de la musique, il aurait pris un tambourin pour marquer ses mots”, croit savoir le troubadour de quartier.

Jean-Paul Besset

Biographie
1947
Naissance à Toulouse.
1976
Au terme de quelques voyages, s’installe dans le quartier d’Arnaud-Bernard.
1977
Premier groupe musical.
1987
Fondation des Fabulous Trobadors.
1994
Création des repas de quartier.

————

Il nous ment (Paroles)
Il nous ment, il nous ment
C’est du vent, il nous balade
Il nous vend que des salades
Y’en a marre des boniments

Regardez son nez s’allonge, il nous ment effrontément
S’il a l’air aussi sincère, c’est parce qu’il ment franchement
C’est rien que du blablabla, il a pas un seul argument
C’est à des fins bien précises qu’il nous parle vaguement
On fera pas de concessions, y’aura pas d’arrangements
Il nous promet des embauches, il y aura des licenciements
Pas question qu’on lui laisse faire ça impunément
Et méfions-nous des reculades quand il parle avancement
Ce qu’il veut, c’est nous casser purement et simplement
On va lui répondre “Merde”, poliment mais fermement
Y’a trop de belles paroles, on veut de vrais changements
Pas de plans sur la comète, un plan de recrutement
Ce qu’on veut, ce qu’on exige, c’est de vrais engagements
Il nous parle d’arbitrage, mais vous avez vu comment
Qui c’est qui choisit l’arbitre, c’est lui arbitrairement
Plus il parle, plus il ment, il se croit au parlement

Écoutez ses jérémiades, il en fait tout un roman
Mon coeur se serre à ses sermons et à tous ses serments
Il nous raconte sa vie, il veut nous prendre aux sentiments
On s’en fout de son histoire, qu’il la raconte à sa maman
S’il croit qu’on va le croire et gober ça aveuglément
Il se met le doigt dans l’œil, qu’il se le mette au fondement
En un an, on gagne moins que ses frais de déplacement
S’il me donne son salaire, je veux bien ses embêtements
Qu’il ajoute son capital, et je prends tous ses tourments
On les connaît ses excuses et tous ses empêchements
Avec son flot de promesses, il soûlerait un régiment
Ca fait des mois qu’on réclame, et il feint l’étonnement
Il nous paye une misère et il veut des remerciements
Ce qu’il voudrait peut être c’est qu’on bosse bénévolement
Les heures supplémentaires, ça se paie en supplément
Qu’il nous parle un peu de pèse, on verra pour l’apaisement

Oh vraiment il est gonflé, parler d’épanouissement
Dévouement à l’entreprise, oui mais pas n’importe comment
Attachement à la boîte, oui mais pas enchaînement
On est OK pour le service, pas pour l’asservissement
Nous, on veut bien que ça change, mais c’est quoi ses changements ?
Pour lui les améliorations, pour nous les désagréments
Devinez ce qui se cache sous le mot redéploiement ?
Devinez ce qui se cache sous le mot remaniement ?
On va lui faire piger que nous, on voit les choses autrement
Il veut nous assassiner avec notre assentiment
Les coups en douce, les magouilles, il est dans son élément
Au plus grand menteur sur terre, on va lui faire un monument
Un monument qu’on payera avec ses émoluments
Mais vraiment il nous les brise, pour parler vulgairement
Maintenant moi j’en ai marre, faut qu’il nous traite autrement
Maintenant y’en a assez, virons-le sans ménagement

Non non non, faut rester calme, pas de signe d’énervement
C’est justement ce qu’il cherche, qu’on craque nerveusement
Pas de geste individuel, faut agir collectivement
Jusqu’ici, tout s’est décidé très démocratiquement
Ce qu’il faut, c’est tenir bon, tous ensemble dignement
On est là, et on y reste jusqu’à leur épuisement
Tiens voilà les petits chefs et tout l’encadrement
Costard noir et mine sombre, on dirait un enterrement
Regardez l’autre chochotte avec ses chuchotements
C’est son larbin “machin truc”, on veut pas de son truchement
C’est pour nous faire maigrir qu’il est payé grassement
Il va venir nous prêcher la paix et le renoncement
Hé bé, on va l’envoyer paître mais très pacifiquement
Il peut plus pigeonner les jeunes avec ses roucoulements
Les voilà qu’ils s’approchent avec des toussotements
Qu’ils se préparent leurs phrases, va y’avoir de l’engouement

Prenons l’air de mine de rien, on va voir leur comportement
Cette histoire de courant dépasse leur entendement
À voir comment ils pointent le nez, on voit leur désappointement
Continuons à chanter en conversant tranquillement
Putain j’ai trouvé un sujet, j’vais vous parler d’instrument
Le tambourin, pour les manifs, c’est le top assurément
Ca accompagne la parole, sans la couvrir bruyamment
C’est pas lourd, c’est mobile, et ça se joue facilement
Oui messieurs, on peut répondre, mais chansonnièrement
Non messieurs, on reste là, pas d’autre fonctionnement
Totalement hors de question de nous prendre séparément
On marche pas dans ces trucs, c’est que des raisonnements
On veut parler de tout ici, devant tous, transparément
Tout à fait, c’est très possible, et pas démagogiquement
Ce qu’on veut, ce qu’on attend, c’est des éclaircissements
Oui d’accord, si vous voulez, appelez ça entêtement

Moi, je veux m’adresser à vous et très personnellement !
À vous qui parlez toujours de ce fameux management !
Est-ce que vous avez pensé à votre déménagement ?
Lui, il se fout de notre ville comme de notre département !
Et même du pays, il s’en fiche éperdument !
La région, il a rien fait pour son développement !
Une entreprise, aujourd’hui, qu’importe son emplacement !
Il peut aller la mettre ailleurs tout à fait légalement !

En jouant comme il voudra la carte des dérèglements !
Il peut aussi parmi vous opérer des dégraissements !
Ce qui compte avant tout pour lui, c’est son enrichissement !
Le profit n’a pas d’attache, ni famille, ni logement !
Il n’a rien fait pour transformer ce qu’on vit localement !
Il n’a jamais montré aucun désintéressement !
Aujourd’hui, c’est nous qui avons tous les emmerdements !
Mais après nous, ce sera vous qui vivrez tous ces mauvais moments !

Voilà maintenant les gros bras, c’est pas pour des embrassements !
Comme dirait La Palice, on va vers un durcissement !
Il veut l’épreuve de force, ca va se corser forcément !
Vous voyez messieurs les cadres, à vous aussi il vous ment !
Il vous envoie des dossiers en préparant l’affrontement !
Et comptez pas trop sur vous pour un heureux dénouement !
Il veut mener ça rondement, alors il y va carrément !
Des vigiles avec des chiens qui aboient discrètement !

On voit bien ce qu’il prépare, ça s’appelle l’encerclement !
Et puis juste après, viendra la phase du harcèlement !
Et les voilà qu’ils se mordent, sourions leur gentiment !
On répond pas, on provoque, accueillons les poliment !
Continuons à chanter malgré leurs ricanements !
C’est là que nous les battrons, psycho-logiquement !
Ah y’a tous ces gens qu’arrivent en soutien civiquement !
Putain j’ai la gorge sèche, passe-moi de l’aliment !
* aliment, dans la phrase “passe-moi de l’aliment” : expression forgée par Tatou (Massilia Sound System) et Ange B (Fabulous) pour dire “passe-moi du vin”, par référence à Pasteur qui a dit “Le vin est un aliment”

Oh la la, ça s’agite, c’est plus un pressentiment !
Tous les cadres ont disparu, comme par enchantement !
Ah voilà les CRS, ça va mettre du piment !
Ils passent pas par hasard pour nous faire des compliments !
Et y’a même pas une heure, il nous parlait de règlement !
Il disait “on va s’entendre”, vous voyez bien qu’il nous ment !
Y’a les pompiers, les ambulances, et tout le tremblement !
On voit qu’il prévoit le pire, il croit plus au pourrissement !

Il sait pas qu’il manipule une bombe à retardement !
On est là et on y reste, surtout pas d’affolement !
Je vous jure, cette affaire aura du retentissement !
Le conflit social du siècle à l’écran prochainement !
Tout le monde est alerté, et même le gouvernement !
Ca débraye de partout, et y’a l’effet d’entraînement !
Partout déjà ça se lève, ça sent le soulèvement !
C’est la grève générale qui suit généralement !

Il change un peu d’attitude, y’a un peu de flottement !
Ils sont déstabilisés devant ce rassemblement !
La foule multiplie les signes d’encouragement !
Ils reprennent nos réponses, ça marche impeccablement !
On se croirait à l’opéra avec ces applaudissements !
Toutes les télés sont là, venues expressément !
Même la presse nationale arrive avec empressement !
Pour eux cette manif chantée, c’est de l’or manifestement !

Et le fait qu’on improvise au fil des évènements !
Au rythme de la musique et des faits également !
D’autant que ce que nous chantons influe sur le déroulement !
Fais passer les photocopies de la liste des mots en -ment !
Il faut se creuser la tête pour les caser habilement !
Il faut pas placer deux fois le même, y’aurai plus d’amusement !
Si y’en a plus, on en créera des mots logiquement !
Et on pourra improviser jusqu’à perpétuellement !

Regardez les, regardez-les, ils renoncent apparemment !Ah oui, ça bien ça, putain quel renversement !
Et bien ça y’est, on a gagné, c’est un complet revirement !
J’ai jamais vu de conflit réglé si rapidement !
C’est fini, j’en reviens pas, j’en reviens pas, franchement !
Sans gueulade, sans violence, réglé musicalement !
Ca fait quand même huit jours qu’on tient le battement !
Maintenant il va nous parler un peu plus honnêtement !

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Pas de ci, pas de ça (Paroles)

Pas de pays sans paysans
Pas de régions sans ci … Marc

repic :
Pas de ci pas de ça
Sans souci ou sans cela
Pas de fumée sans feu
Pas d’idée sans être deux

Pas de rose sans épines
Pas de France sans français
Pas de français sans racines
Pas de race sang mélée
Pas de m?l?e consanguine
Pas de France sans étrangers

Pas d’Europe sans Euskadi
Pas de Vasco sans Gama
Pas de dogme sans hérésie
Pas d’iretges sens cramar
Pas de crème sans biscuits
Et pas de bonbon sans Kréma

repic

Pas de maître sans esclave
Pas de d’esclave sans griefs
Pas de prison sans entraves
Et pas de seigneurs sans serfs
Pas de liberté sans braves
Et sans soldats pas de chef

Pas de bon thé sans théière
Pas de chatte sans chatons
Pas de château sans chaumière
Pas de chaume sans grillon
Pas de grenier sans poussière
Pas de poussière Cendrillon

repic

Pas de terra sens senhor
Pas de senher sens caval
Pas d’argent sens profitor
Pas de Marx sans capital
Pas de prof
Pas de combat syndical

Pas de pascal sans uo
Pas de monges sens confit
Pas de bon bistec sans buo?
Pas de western sans wisqui
Pas de wisqui sans cow-boy
Pas de confin sans patin

repic

Pas de rosa sens espinas
Pas de fumia sens fuac
Pas de speed sens cocaina
Pas d’escola sens intox
Pas de folcl?re sens imnes
Pas d’amor sens lengua d’Oc

Pas de festa sens rector
Pas de sason sens cocutz
Pas de rams sens procession
Pas d’amor sens far de bruch
Pas de Nadal sens tesson
Pas de blaga o sém fotu

repic

Pas de serbe sans Croate
Pas d’océan sans plancton
Pas de Platon sans Socrate
Pas de crasse sans savon
Pas de repas sans picrate
Pas de Monthy sans Pithon

Pas de pic sans y monter
Pas de Monthy sans Pithon
Pas de ton sans accorder
Pas d’accord sans diapason
Pas de maison sans télé
Pas de télé sans vision

repic

Pas de gare sans triage
Pas de train sans banlieusards
Pas de Dieu sans hypostase
Pas de poste sans standard
Pas d’Andorre sans Pas de la Case
Pas de la Case sans Ricard

Pas de chacun sans chacune
Pas de curé sans Bessou
Pas de rancoeur sans rancune
Pas d’ivresse sans être saoul
Pas de Picsou sans fortune
Pas de tune sans des sous

repic

Pas d’Africa sens zolos
Pas de solelh sens calor
Pas de jaia sens dolor
Pas d’arcolan sens colors
Pas de trobar sens humor
Pas d’amor sens trobadors

Pas de science sans conscience
Pas de roue sans des essieux
Pas de sage sans patience
Pas d’esprit sans Montesquieu
Pas de loi sans immanence
Pas de discours sententieux

repic

Pas de Paris sans métro
Pas de métro sans Zazie
Pas de Vénus sans Millo
Pas de Lorraine sans Nancy
Pas de Nice sans Corso
Pas de Corse sans Calvi

Pas de Corse sans Calvi
Pas de Victor sans Hugo
Pas d’Hugo sans Hernani
Pas de Bernard sans Hinault
Pas d’ailleurs sans des ici
Pas d’Issy sans Moulineaux

repic

Pas de molinier sans blé
Et pas de blé sans faucheuse
Pas de guerre sans blessés
Pas de moisson sans batteuse
Pas de combat sans armée
Pas de clairon Sambre et Meuse

Pas de combat sans armée
Pas d’armée sans militaire
Pas de choix sans militer
Pas d’élite sans critères
Pas de crédit sans voter
Pas de vote censitaire

repic

Pas de beau temps sans orage
Pas de veille sans sommeil
Pas de forêt sans ombrage
Pas d’ombrage sans soleil
Pas de vis sans filetage
Pas de vrai pied sans orteils

Pas de vrai pied sans orteils
Pas d’humour sans occitan
Pas de folkeux sans la vielle
Pas de jazz sans chabada
Pas de Dédé sans Minvielle
Pas de Minvielle sans Lubat

repic

Pas de rose sans épines
Pas Minvielle sans Lubat
Pas de cousin sans cousine
Pas d’Ange B. sans Wha-Wha
Pas de babau sans vesina
Pas de Sicre sens Castan

Pas de présent sans passé
Pas d’Uzeste sans Lubat
Pas de bal sans y valser
Pas de percée sans dégats
Pas d’arri?re sans pens?e
Pas d’avanc?e sans d?bat

repic

Pas d’Alger sans Constantine
Pas de tante sans tonton
Pas de beurre sans tartine
Pas de tarte sans citron
Pas de Burgos sans tantine
Pas de tata sans tétons

Pas de pompier sans pinpon
Pas de pipe sans haschish
Pas de hache sans bûcheron
Pas de Lorraine sans quiche
Pas de quiche sans jambon
Pas de jambon sandwich

Pas de canal sans Riquet
Pas de rime sans raison
Pas de Christ sans Nazareth
Pas de jeune sans maison
Pas d’Alain sans Larrazet
Pas de Dazi sans Ziron

Pas de cavalier sans selle
Pas de selle sans radis
Pas un radis à Sarcelles
Pas de celle sans vari
Pas de piéton sans ruelles
Pas de rue sens interdit

repic (bis)

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