June 2021 Rosenberg Film (and US Premiere) at the St. Louis Holocaust Museum – all free
June 27, 2021 at 1 p.m. (ONLY THE DISCUSSION) The Black Book (Vie et Destin du Livre Noir)
Directed by Guillaume Ribot, France, 2020.
92 minutes. In French with English Subtitles
The Black Book, drafted during World War II, gathers numerous unique historical testimonies, in an effort to document Nazi abuses against Jews in the USSR. Initially supported by the regime, the Black Book was eventually banned and most of its authors executed on Stalin’s order. Told through the voices of its most famous instigators, soviet intellectuals Vasily Grossman, Ilya Ehrenburg and Solomon Mikhoels, this award-winning documentary provides a detailed account of the tragic destiny of this cursed book and puts the Holocaust and Stalinism in a new light. This film discussion will mark the United States premiere for this film.
Various major French actors are featured as voices: Aurélia Petit is the narrator, for the actor Mikhoels: Denis Podalydès of the Comédie Française, for Ilya Ehrenburg, Hippolyte Girardot, for Vasily Grossman, Mathieu Amalric. The editor, Svetlana Vaynblat, has also worked on other memorable films like The Pianist (Polanski) & Mesrine (Richet), the producer Estelle Fialon also produced The Gatekeepers (Dror Moreh) & Vienne Avant la Nuit (Robert Bober). And (!) the historic advisor, Tal Bruttmann.
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The film excerpts highlight the golden age of Soviet cinema at the beginning of the XXth century: Eisenstein & Aleksandrov (Old and New/The General Line), Dovzhenko (Earth), Vertov (Man with a Movie Camera & Symphony of the Donbass), Room (Jews on Land), Mark Donskoy‘s The Unvanquished (which won a Grand Prize at the Venice Film Festival in 1946, and the color footage from Nahapet, the Russian-Armenian film by Henrik Malyan …
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Discussion facilitated by Pier Marton, presently the “Unlearning Specialist” at the School of No Media. Besides Yad Vashem, he has lectured on his artwork at the Museum of Modern Art, the Carnegie Museum and the Walker Art Center. He has taught at several major U.S. universities. Marton’s father, photographer Ervin Marton, was in the French Résistance.
Guillaume Ribot was the photographer for four years for The Holocaust by Bullets project
(cf. exhibit & Yahad-In-Unum below links) Mémorial de la Shoah exhibit on Ukraine& its documents. Anarticle in French on Father Patrick Desbois (“Un génocide se fait toujours avec les voisins…“)
Some films, directly related:
Einsatzgruppen – The Nazi Death Squads by Michael Prazan (available on Netflix & Prime Video)
Some books, also directly related:
The Holocaust by Bullets: A Priest’s Journey to Uncover the Truth Behind the Murder of 1.5 Million Jews (National Jewish Book Award Winner) & In Broad Daylight: The Secret Procedures behind the Holocaust by Bullets by Father Patrick Desbois
Forgiveness by Vladimir Jankélévitch (in French: L’Imprescriptible: Pardonner? & Dans l’honneur et la dignité)
The Complete Black Book of Russian Jewry by Ilya Ehrenburg, Vasily Grossman, et al., also published as “The Unknown Black Book” or The Black Book of Soviet Jewry” or “The Complete Black Book of Russian Jewry”
The Ravine: A Family, a Photograph, a Holocaust Massacre Revealed by Wendy Lower
Anatomy of a Genocide, The Life and Death of a Town Called Buczacz by Omer Bartov, Simon & Schuster 2019 – Winner of the Yad Vashem International Book Prize for Holocaust Research
1849 Documented Sites of Jewish Victims from https://yahadmap.org/#map/
1 to 500 victims 500 to 10 000 victims more than 10 000 victims
Books directly used in the film
« LE LIVRE NOIR», Textes et témoignages réunis par Ilya Ehrenbourg et Vassili Grossman, ACTES SUD/ SOLIN
Ilya Ehrenbourg: « Les Gens, les années, la vie » – Parangon, 2008 – « La Russie en guerre » – Gallimard, 1968
Vassili Grossman: « Carnets de guerre » – Le Livre de Poche, 2008 – « Œuvres » – Editions Robert Laffont, 2006 – « La paix soit avec vous » – L’âge d’homme, 2007
« Mon père Salomon Mikhoëls » de Natalia Vovsi-Milkhoels, Les éditions Noir sur Blanc, 1990
« War, holocaust and stalinism » de Shimon Redlich, Harwood Academic Publishers, 1995
« Le destin de Vassili Grossman » de Sémion Lipkine, L’Âge d’Homme, 1984
Note: The English translation here and in the film omits the fact that it is Soviet Jewish intellectuals that form the research group behind The Black Book.
This site has a Google Translate option – feel free to use it.
Il était photographe au “Dauphiné libéré” lorsqu’il a découvert les camps d’extermination en accompagnant des lycéens en Pologne, il y a dix ans.
Par Alexandra Laignel-Lavastine
Publié le 11 novembre 2008
Il rêvait d’être chanteur. Sa sensibilité à vif et son physique d’athlète le rapprocheraient d’ailleurs d’un Bernard Lavilliers ou d’un Bertrand Cantat, deux de ses musiciens préférés. La photo s’est finalement imposée, en dépit de “mille et un renoncements”. Des images dérangeantes sur le handicap, les accidentés de la route, la maladie d’Alzheimer, les camps de la mort.
“L’humain, sa fragilité et sa négation suscitent en moi un inépuisable questionnement”, explique ce photographe de 37 ans qui a le goût du défi. Un jour, il est monté dans le Transsibérien par passion pour Blaise Cendrars. Si les photos du voyage sont toujours dans un carton, cette plongée intérieure de 9 014 km l’aura amené au plus près de ce qu’il est. “Pas plus loin”, précise-t-il, en commandant une troisième bière à la terrasse du café de Sataniv, une bourgade autrefois juive, perdue au fin fond de la Galicie.
Depuis son Moscou-Pékin sans escale, ce sympathique colosse de près de 1,90 m, bras entièrement tatoué et bagues en argent à tous les doigts – sa “punkitude baudelairienne”, dit-il en riant -, s’est embarqué pour un autre périple. Cinq ans qu’il sillonne l’Ukraine au côté du Père Patrick Desbois, ce prêtre parti sur les traces de la “Shoah par balles”, dont il est devenu le photographe attitré. Ses sidérants portraits de paysans ukrainiens qui ont tout vu des fusillades massives de juifs, mais aussi ses images des sites d’exécution, sont parus entre-temps dans les plus grands magazines, de Paris Match à Time.
Une histoire qui, décidément, le hante. Après un livre sur Auschwitz, le voilà qui publie Camps en France : histoire d’une déportation (Fondation pour la mémoire de la déportation, 30 euros). De Gurs à Drancy, en passant par Fort-Barraux, ce magistral ouvrage d’enquête et de photos relate plusieurs mois de pérégrinations à travers les camps d’internement de Vichy. L’auteur s’est transporté avec son appareil sur les pas de Gerhard Kuhn, un juif allemand dont il a retrouvé le dossier aux archives. Parce qu’il importe selon lui de “réinscrire la mémoire des camps dans l’histoire des hommes”. Au point d’inquiéter un peu son confrère Jean-Sébastien Faure : “Guillaume, qui ne fait rien à moitié, a passé des jours et des nuits à l’imprimerie pour vérifier chaque cahier…” Le livre est dédié à ses trois petites filles – Bahia, Lou et Fleur -, l’autre passion de sa vie.
Mais qu’est-ce qui pousse donc un jeune photographe grenoblois ayant débuté dans le photojournalisme, issu d’une famille mi-protestante mi-catholique, à consacrer depuis une décennie l’essentiel de son oeuvre à la Shoah ? Le processus s’est enclenché quand Le Dauphiné libéré l’a envoyé couvrir une visite de lycéens en Pologne. “Comment se contenter simplement d’aller voir ? Et que répondre à ceux qui vous demandent : “Alors, Auschwitz, c’était bien ?” Un vrai trouble s’est installé en moi.”
En rentrant, il lit beaucoup, notamment L’Imprescriptible, de Vladimir Jankélévitch (Seuil, 1996). “Ce livre a orienté ma carrière de photographe et ma vie d’homme. Je sais, depuis, que les morts dépendent entièrement de notre fidélité.”Son ouvrage, paru en 2005, s’intitule Chaque printemps les arbres fleurissent à Auschwitz (Ville de Grenoble éd.), une citation empruntée au philosophe, qui se demandait par quelle aberration l’herbe pouvait bien repousser dans ces campagnes maudites.
Exaspéré par ses contemporains, qui estiment que l’on parle trop de la Shoah, Ribot, lui, considère que l’on n’en parle jamais assez. Parce que “si nous cessions d’y penser – c’est le titre de son exposition de 2003 au Musée de la Résistance et de la déportation de l’Isère – nous achèverions de les exterminer”, observe-t-il, en faisant sienne une autre formule de Jankélévitch.
L’un des aspects les plus étonnants de ce parcours tient à la découverte “après coup” de la déportation de deux membres de sa famille. Il avait certes le souvenir lointain d’une soirée où les adultes s’étaient mis à parler de René et Raymond, obligés d’arracher des dents en or sur des cadavres. Savait-il sans savoir ? Toujours est-il qu’il n’en fut plus jamais question. Jusqu’à ce mois de mai 2007 où sa grand-mère – qui avait elle-même caché des enfants juifs près de Bordeaux – se mit à parler. Le photographe apprend alors qu’un grand-oncle et son fils en sont eux-mêmes revenus. Ils soutenaient les maquis, avaient été dénoncés par des gens du village, puis déportés à Auschwitz avec le poète Robert Desnos, avant d’être expédiés à Buchenwald et affectés aux crématoires.
Guillaume Ribot était alors déjà devenu un pilier du programme de recherche sur la Shoah par balles en Ukraine. Patrick Desbois évoque l’une de leurs premières rencontres. C’était à Borové, près de Lvov.
Au milieu d’une forêt, des villageois, qui avaient assisté au massacre d’un bout à l’autre, venaient de leur raconter comment 1 500 juifs avaient été fusillés à cet endroit. “Guillaume était assis seul à l’écart, et il m’a dit :“Pour moi, tout a changé. Je ne pensais pas rencontrer des témoins oculaires.”Il s’est tenu silencieux sur ce banc, très longtemps, avant d’accepter de devenir le photographe de nos expéditions.”
Celui-ci admet que travailler dans le présent d’une histoire passée est périlleux. Mais il assume pleinement cette façon de se tenir au plus risqué, presque “à la limite” de la pratique photographique. “C’est là que j’aime chercher”, dit-il. Sur le terrain, son rôle consiste à montrer ceux qui ont vu. Alors, il photographie leurs yeux – “Plus les voyages avancent, plus je serre mon cadrage”. Avec une difficulté : parvenir à faire comprendre que sous un banal potager gisent les corps d’enfants juifs assassinés, comme l’atroce découverte vient d’en être faite à Sataniv. L’importance accordée aux légendes, la sobriété de la composition et, souvent, la rigueur du protocole – point de vue frontal, cadrage au pied, profondeur de champ maximale – lui permettent d’éviter à peu près tous les stéréotypes. Un tour de force.
Il y a encore le Festival off d’Avignon, où cette année il a créé le spectacle Gagarine, chansons tombées du ciel, avec Bruno Garcia. “Travailler avec lui, estime le chanteur-compositeur, c’est travailler avec quelqu’un d’une rare exigence envers son art – toujours dans le sens, jamais dans l’effet.”
Guillaume Ribot s’obstine à se qualifier de “photographe moyen”. Il est en tout cas de ces êtres intransigeants qui, à défaut de se rendre la vie facile, rendent le monde plus supportable.
De vrais historiens (Tal Bruttmann & Michaël Prazan).
A “historian” by force of circumstances (Pier Marton discusses the film at the St. Louis Holocaust Museum).
SOME DISCUSSION MATERIALS
“I would like to salute my friend and fellow filmmaker, Myriam Abramowicz and to dedicate this discussion to two historians that left their mark, Dr. Emanuel Ringelblum and his Oyneg Shabes archive (you can read about him in Samuel Kassow’s Who Will Write Our History?) and the very present and active Father Patrick Desbois and his Yahad-In- Unum Foundation (more about his books below).”
RELATED
– The Wikipedia article on the Jewish Anti-Fascist Committee (JAC/Yevreysky antifashistsky komitet)
– This is also a recent relevant article in Haaretz
– Earlier this month, in a first vote less than a week after the release of Wendy Lower’s new book on the Holocaust, “The Ravine,” Russia’s parliament advanced a bill that would fine anyone 3 million rubles ($41,000) for “deliberately disseminating false information on the activities of the Soviet Union during World War II.”
– the co-screenwriter, Antoine Germa on transmission of the Shoah through cinéma (in French)
– Un entretien avec Guillaume Ribot, le réalisateur, sur Télérama.
From FACING HISTORY, scholars Peter Hayes, Deborah Dwork, Wendy Lower, Joshua Rubenstein, Michael Berenbaum, and Jonathan Petropoulos describe the steps that Nazi Germany took in deciding to murder the Jews of Europe.
Wendy Lower discussing her book “The Ravine” with Joshua Rubenstein
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the poet Itzik Feffer (left), Albert Einstein and the actor Solomon Mikhoels in the United States in 1943
1941 The Destruction Of The Jewish Population (from The Holocaust by Bullets)
1942 The Destruction Of The Jewish Population (from The Holocaust by Bullets)
1943 The Destruction Of The Jewish Population (from The Holocaust by Bullets)
Of what you cannot speak of, you must speak of? — PM
Twelve years ago, I gave a couple of presentations at SLU and Fordham U. entitled The Holocaust in 1000 Years; I have updated what I addressed here.
I may refer to this diagram but rest assured, the discussion will revolve around
what you bring to it!
We all imagine having some kind of handle on reality.
Mindmaps are part ot that illusion.
War of Annihilation: Targeting the Jews of Europe
Scholars Peter Hayes, Deborah Dwork, Wendy Lower, Joshua Rubenstein, Michael Berenbaum, and Jonathan Petropoulos describe the steps that Nazi Germany took in deciding to murder the Jews of Europe.
& Designing Destruction: The Holocaust in the German-Occupied Former Soviet Territory Joshua Rubenstein, associate at Harvard’s Davis Center for Russian and Eurasian Studies
To ride the unbalance* between:
1. excellence and a kind, singular and porous identity that contains some of the scruples, humor, humility, musicality & the beauty of a harsh and confusing, yet benign and rich reality – away from distractions.
2. the stupidity and blindness of complacency, violence, injustice, pretense, egos, short-term… wishful… and group “thinking,” and empty talk – in all of their surprising embodiments. And the false sense of fullness all of this provides.
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An appeal for a world NOT so caught up in anthropo/ego/euro/ethno/oculo/esthetico -CENTRISM.
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1. Beware of those who claim to be strong – they are often dangerous.
2. Unmask the hoax of “centrality” – ask an “EX-centric” for assistance?
3. Perceive the arrogance of normalcy: everybody, in one way or another, is handicapped… which brings us back to 1.
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*Not unrelated to “There is beauty and there are the humiliated. Whatever difficulties the enterprise may present, I should like never to be unfaithful either to the second or the first.” — Albert Camus